Baluchon France a été lauréate du Prix Initiatives Aidant.e.s 2020. Découvrez leurs initiatives !

Rachel Petitprez, Directrice de l’association Baluchon France revient sur son expérience du Prix Initiatives Aidant.e.s.

Pouvez-vous présenter Baluchon France

Je m’appelle Rachel Petitprez, je suis Directrice de Baluchon France depuis septembre 2019 et je suis psychologue clinicienne de formation, spécialisée sur la question des aidants. De 2016 à 2018 j’ai travaillé pour l’association Baluchon Alzheimer, basée à Montréal, et qui propose des Baluchonnages partout au Québec.

 

Baluchon France est une association loi de 1901 qui a été créée en 2014 à l’initiative de professionnel.les en France qui connaissaient le baluchonnage québécois et qui souhaitaient que celui-ci puisse s’implanter en France. Il y avait deux obstacles à cela. Un obstacle financier et un obstacle légal, puisque le droit du travail ne permettait pas de faire travailler une personne 24/24 plusieurs jours consécutifs, en France. En janvier 2019 le Ministère de la santé et des Solidarités et le Ministère du travail ont lancé une expérimentation de dérogation au droit du travail qui rend possible pour la première fois en France, d’un point de vue légal, le baluchonnage.

Alors qu’il devenait possible de baluchonner en France, l’association s’est restructurée et a élargi son champ d’action. J’ai été recrutée à ce moment-là pour accompagner ce changement. A l’activité de plaidoyer, nous avons ajouté l’accompagnement des services sélectionnés pour expérimenter la dérogation au droit du travail. Ceux qui font le choix de s’appuyer sur le modèle du Baluchonnage, reçoivent des outils, des conseils, des formations délivrées par Baluchon France.

Aujourd’hui nous accompagnons quinze des quarante services qui ont l’autorisation de dérogation au droit du travail.

Pourriez-vous expliquer ce qu’est le Baluchonnage ?

Le principe du baluchonnage est de proposer qu’un.e professionnel.le spécialement formé.e et accompagné.e, qui s’appelle le baluchonneur.euse, vienne au domicile d’une personne malade, handicapée, vulnérable pour prendre soin d’elle pendant que son aidant.e pourra s’absenter quelques jours pour se reposer ou pour bénéficier des soins de santé dont elle/il aurait besoin.

 

Où en êtes-vous avec le projet qui vous valut d’être lauréate du Prix Initiatives Aidant.e.s ? 

J’ai candidaté avec la proposition de réaliser une sorte de documentaire sur toute la préparation d’un baluchonnage. Comme la/le baluchonneur.euse est tout.e seul.e dans le domicile il y a un important travail de coordination et de préparation en amont. Le coordinateur doit réunir  toutes les informations pour que que l’aidant.e soit en confiance, que l’aidé.e soit bien préparé.e et que le baluchonneur.euse soit bien renseigné.e.

Le film devait mettre en lumière ce lent et long travail de préparation qui fait la réussite de la prestation et le confort de la/du salarié.e.

 

L’objet initial était de faire un documentaire sur le baluchonnage mais le 6 octobre 2020, alors qu’on était à l’approche d’un nouveau confinement, il m’a paru difficile de le mettre en œuvre. On ne savait pas non plus quand est ce que le baluchonnage pourrait reprendre ni combien de temps encore durerait la crise sanitaire.

 

De mon côté je me suis rendue compte que les baluchonneur.euses ont besoin d’avoir un soutien qui prolonge les acquis de la formation délivrée par Baluchon France : structurer les informations, proposer un support cohérent, rendre les informations accessibles sur le long terme.

 

J’ai demandé à ce que le projet soit réorienté vers la réalisation d’un cahier de formation, pour les baluchonneur.euses, qui vient reprendre de manière accessible tous les éléments de la formation que je donne.

Il comprend des textes légers, des infographies adaptées et des espaces pour les exercices que je leur donne à faire en formation. Il fait travailler leurs compétences et donne des conseils concernant leur baluchon. Je les fais aussi travailler sur leur boîte à outils car le baluchonneur.euse doit pouvoir proposer des stratégies favorisant le maintien à domicile de du proche-aidé et la qualité de vie de l’aidant comme de l’aidé.

Tandis que je produisais le contenu du cahier de formation, ma chargée de communication s’occupait de la mise en forme, c’est elle qui l’a réalisé. Comme je m’inspire des cahiers de vacances pour enfants, il s’agissait de faire quelque chose de facile à compléter, agréable au touché, qui donne envie d’être regardé de temps en temps et qu’on ne mette pas dans un coin à la fin de la formation. Aujourd’hui nous sommes sur une version presque finale qui va bientôt partir chez l’imprimeur.

 

Est-ce que ce prix a pu vous aider à réaliser ce projet ?

Complètement ! D’abord j’ai pu rémunérer ma chargée de communication pour la réalisation du guide, réaliser les devis auprès des imprimeur.euses puis lancer l’impression et la distribution des cahiers de formation aux baluchonneur.euses de France.

Sans le prix nous n’aurions pas pu le faire avec les fonds de notre association, et la qualité n’aurait pas pu être au rendez-vous.

 

Quels sont vos prochains projets ?

Notre principal projet en ce moment est la mesure d’impact du baluchonnage qui est réalisée par un cabinet sélectionné pour répondre à la question  » quelle est la plus-value du baluchonnage ? »

Est ce qu’il y a une plus-value pour les aidant.es ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les aidé.es ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les professionnel.les ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les structures qui emploient les professionnel.les ?

L’étude permettra d’objectiver le fait qu’au contraire du relayage ou de la suppléance de l’aidant.e, comme demandé par le ministère, le baluchonnage est plus exigeant mais sans doute plus sécurisant concernant la protection des professionnel.les et l’accompagnement des aidant.es

 

Notre deuxième projet est de faire une étude économique sur le baluchonnage pour essayer d’expliquer les économies qu’il permet de faire. C’est-à-dire les coûts que l’on peut éviter si on accompagne mieux les aidant.es et si on les outille mieux. Mais c’est aussi comment cela permet d’éviter des hospitalisations, des craquages d’aidant.es et de faire des économies sur la sécurité sociale en termes de soins de santé.

Cette étude n’est pas encore lancée parce que nous n’avons pas encore les financements.

Et enfin nous avons un projet de plaidoyer. Comme il est question de généraliser et de pérenniser la dérogation au droit du travail, nous voulons que la future loi se rapproche au plus près du cahier des charges du Baluchonnage. Pour cela il faut continuer notre travail d’influence pour qu’un maximum de garanties soient apportées aux professionnel.les dans les prestations de répit de longue durée.

Quels conseils donneriez–vous à une structure qui souhaiterait postuler au Prix Initiatives Aidant.e.s ?

Notre principal projet en ce moment est la mesure d’impact du baluchonnage qui est réalisée par un cabinet sélectionné pour répondre à la question  » quelle est la plus-value du baluchonnage ? »

Est ce qu’il y a une plus-value pour les aidant.es ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les aidé.es ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les professionnel.les ?

Est ce qu’il y a une plus value pour les structures qui emploient les professionnel.les ?

L’étude permettra d’objectiver le fait qu’au contraire du relayage ou de la suppléance de l’aidant.e, comme demandé par le ministère, le baluchonnage est plus exigeant mais sans doute plus sécurisant concernant la protection des professionnel.les et l’accompagnement des aidant.es

 

Notre deuxième projet est de faire une étude économique sur le baluchonnage pour essayer d’expliquer les économies qu’il permet de faire. C’est-à-dire les coûts que l’on peut éviter si on accompagne mieux les aidant.es et si on les outille mieux. Mais c’est aussi comment cela permet d’éviter des hospitalisations, des craquages d’aidant.es et de faire des économies sur la sécurité sociale en termes de soins de santé.

Cette étude n’est pas encore lancée parce que nous n’avons pas encore les financements.

Et enfin nous avons un projet de plaidoyer. Comme il est question de généraliser et de pérenniser la dérogation au droit du travail, nous voulons que la future loi se rapproche au plus près du cahier des charges du Baluchonnage. Pour cela il faut continuer notre travail d’influence pour qu’un maximum de garanties soient apportées aux professionnel.les dans les prestations de répit de longue durée.

Comment pouvons-nous vous contacter ? 

Vous pouvez nous contacter sur notre site web : www.baluchonfrance.com où vous trouverez notre formulaire de contact. S’inscrire à l’infolettre sur le site internet permet d’être tenu informé des évolutions de l’expérimentation et des nouvelles ouvertures de service.

 

Vous pouvez nous contacter sur info@baluchonfrance.com. Il y a aussi le numéro de l’association qui est le 07 85 40 70 84.

Site web : www.baluchonfrance.com

Mail : info@baluchonfrance.com

Téléphone : 07 85 40 70 84.

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