Les discussions ont porté sur plusieurs difficultés rencontrées par les aidant.es dans leurs démarches administratives. La lourdeur et la complexité de la réalisation d’un dossier MDPH ont été pointées du doigt comme incompatibles avec le quotidien dense des aidant.es.
Beaucoup ont fait référence à une surcharge mentale qui leur pèse.
Autre point dont il a été question : le “manque d'humain”. L’administration est jugée trop peu humaine lorsqu’il s’agit du traitement des dossiers, ou de son lien aux usagers aidant.es qui déplorent une forte digitalisation des services publics"

Citation d’une aidante : “Tout cela est très bien mais quand on est aidant.e actif.ve et parent, quand a-t-on le temps de faire tout ça [les démarches administratives] ?? ”

La question de la création d’un statut pour les aidant.es est au cœur des politiques publique et va de pair avec celle des droits associés aux aidant.es. Parmi ces droits, ceux concernant le répit, les cotisations retraite et le congé de proche aidant.es sont les plus régulièrement cités par les aidant.es.

Concernant le statut d’aidant.e, les échanges ont surtout porté sur le risque d’être stigmatisé.e dans la sphère professionnelle.

Les participant.es ont rappelé que le travail agissait comme une “Bulle d’air” pour qui s’occupe déjà quotidiennement d’un.e proche. Elles.ils souhaitent une évolution vers la possibilité de travailler plus facilement, afin de combattre l’isolement. La solution avancée est celle d’une meilleure prise en charge des besoins du proche aidé.e.

Citation d’une aidante : “les aidant.es font faire des économies au service de santé, ils pourraient y avoir un peu de solidarité en leur octroyant des trimestres pour la retraite en fonction des années passées comme aidant.e”

Plusieurs solutions de répit existent : les centres d’accueil, les maisons de vacances, les séjours de répit, le baluchonnage, les formations aux aidant.es… 

Dans les échanges, certain.es aidant.es ont souligné l’importance du répit dans la relation aidant.e/aidé.e qui s'abîme dans l’aidance.
Le principal problème que relèvent les aidant.es est le prix des établissements d'accueil lorsqu’aidant.es et aidé.es souhaitent prendre un séjour de vacances et de répit. Sans oublier que l’offre de répit qui est encore trop limitée pour que chaque situation d’aidance puisse trouver sa solution.

Citation d’une aidante : “On travaille pour avoir de l'oxygène mais pas de l'argent ! car pendant qu'on est au travail, on donne son salaire à l'aide à domicile…”

Ce Live a été l’occasion de recueillir la parole des aidant.es et leurs témoignages et d'échanger sur les problèmes rencontrés concrètement par les proches aidant.es dans leur quotidien. Ces échanges ainsi que les résultats du sondage permettront de nourrir la position du Collectif Je t’Aide dans le cadre de l'interpellation des candidat.es aux élections présidentielles et législatives.

Le Collectif Je t’aide appellera les aidant.es à se mobiliser en janvier et fournira un kit de mobilisation prêt à l’usage.