Aidant·e, ça veut dire quoi? 

Retour sur l’évènement en ligne « aidant·e ça veut dire quoi ? », diffusé en direct sur les différents réseaux sociaux du Collectif Je T’Aide, le jeudi 8 septembre dernier.
1 personne sur 2 ne connait pas le mot “aidant”. Alors, aidant·e, ça veut dire quoi ?
Retrouvez dans cet article, la présentation et le replay présentant les échanges et conseils de Laure Vezin, psychologue spécialiste des aidant.e.s et de Morgane Hiron, Déléguée Générale du Collectif Je T’Aide.

Etre aidant·e ça veut dire quoi ?

Face à la multitude de profils et situations différents et dans un souci d’harmonisation, une définition a été formulée récemment en 2015 à l’occasion de la loi d’adaptation au vieillissement de la société :

L’aidant.e vient en aide à : 

  • Une personne malade
  • Une personne en situation de handicap 
  • Une personne en situation de perte d’autonomie. 

Et souvent même, plusieurs situations cumulées.

Au quotidien, l’aidant.e effectue de nombreuses tâches pour la personne aidée. Là encore, il existe plusieurs situations, selon les différentes intensités en termes de :

 

  • temps passé par semaine
  • charge et ressentis émotionnels
  • durée de l’aidance
  • et la possibilité d’organisation de l’aide avec d’autres personnes. 

L’aidant.e se dédoublonne complètement pour effectuer les tâches que la personne ne peut plus faire.
Cette lourde charge mentale et physique a souvent des conséquences sur la santé de l’aidant.e.

 

L’aidant.e peut également aider différents types de personnes, plus ou moins proche : 

  • Ses parents, 
  • Ses enfants
  • Son conjoint, 
  • Sa belle famille
  • Et/ou un.e ami.e

La difficulté de se reconnaitre et de s’identifier en tant qu’aidant.e.

Jusqu’à peu, pour nommer une personne qui assumait le rôle d’aidant·e, nous utilisions «  la famille » « les proches ».
Il est difficile de nommer et de reconnaitre un·e aidant·e, car il existe une multitude de profils et de situations différentes.

Un·e aidant·e peut ne pas savoir qu’il·elle est aidant·e, ou l’apprendre tardivement.

C’est ce que Laure Vezin, psychologue et intervenante lors de la conférence en ligne, nous a permis de comprendre à travers l’énonciation de différents constats, entraînant la difficulté pour les aidant·e·s de s’identifier comme tel·le.

En effet, c’est souvent un professionnel qui va repérer et nommer l’aidant.e. Il ne s’agit pas de stigmatiser ni de mettre une étiquette, mais de les identifier pour permettre à l’aidant·e d’accéder aux dispositifs qui lui sont réservés.

De plus, la situation d’aidance est une situation de concret et d’action. Cet aspect ne permet pas à l’aidant·e de prendre le temps de réfléchir à sa situation et de l’identifier.

Enfin, en fonction de l’arrivée de la pathologie chez le proche aidé, la relation d’aide peut être aussi lente et progressive, ou bien, au contraire trop brutale et on ne peut s’y préparer.

 

Pour aller plus loin, Laure Vezin nous explique qu’il existe tout un écosystème et un regard qui participe à la difficulté de s’identifier comme un.e aidant.e.
Selon elle, il existe trois niveaux de regards : sociétal, politiques publiques et au niveau individuel.

  • Au niveau sociétal, ce qui participent à la difficulté de s’identifier comme un.e aidant.e ce sont le poids des représentations sociales et des cultures. On entend bien souvent, qu’aider son proche est “naturel”, cela fait partie de la solidarité familiale, de la reconnaissance et en quelque sorte un juste retour.

  • Au niveau des politiques publiques, l’organisation opaque et en silo est un réel frein pour la reconnaissance des aidant·e·s.
    Malgré nos efforts, il n’existe pas encore d’harmonisation nationale, mais bien trop de disparités dans le territoire, avec un accès inégal aux informations sur les aides et les dispositifs existants. S’ajoute à cela, un contexte médico-social et sanitaire en forte tension.

    C’est notamment pourquoi le concept du mot “aidant.e” est récent.
    Trois grandes dates ont fait avancer la situation des aidant.e.s :

    • 2010 : la création de la Journée Nationale des Aidant.es, qui se perdure depuis tous les ans le 6 octobre.
    • 2015 : la définition officielle des aidant.es (loi d’adaptation au vieillissement de la société)
    • 2020 – 2022 : la mise en place d’une première stratégie nationale avec 20 propositions entièrement dédiée pour les aidant.es

  • et enfin, au niveau individuel, nous faisons face à des freins “psychologiques” car c’est un rôle à multiples facettes, entrainant souvent l’effacement de soi et donc avec la difficulté de ne pas s’identifier comme une personne ayant besoin d’aide, aussi.

Une multitude d’outils et de solutions pour répondre aux besoins variés

Nous l’avons compris, il n’y a pas un seul profil d’aidant·e, mais des aidant·e·s.
Chacun·e fait face à des situations, à des difficultés et à des besoins différents.

Pour un aidant·e, trouver des solutions ou de l’aide relève souvent du parcours du combattant.

Le Collectif Je T’Aide, ses 27 membres partenaires et les ressources sont là pour harmoniser et rendre accessible l’information. 

Pour commencer, 4 ressources indispensables : 

Découvrez toutes les solutions partenaires du Collectif Je t’aide. 

 

 

Le prochain rendez-vous ? 

Cette conférence s’inscrit dans le programme thématique “Solutions Aidants” qui a lieu de juin 2022 à janvier 2023. Rendez-vous le mardi 15 novembre à 12h30 pour l’événement “Je trouve mon équilibre” !
Si vous êtes aidant·e, cette conférence est faite pour vous !

 

Conférences organisées avec le soutien d’AG2R LA MONDIALE 

Présentation de la conférence

Regarder le live en replay

Les prochaines dates

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