Un jury d’aidant.e.s pour le Prix Initiative Aidant.e.s
Le Prix Initiatives Aidant.e.s, c’est le prix qui récompense des structures proposant des solutions concrètes aux aidant.e.s. Depuis sa création en 2018, le PIA c’est 15 structures lauréates choisies par un jury d’aidant.e.s. Découvrez celui qui jugera les projets de cette 4ème éditions.
Emmanuelle Cario
Emmanuelle est la maman de Soren, 12 ans, qui a fait un avc in utero précoce menant à une une polymicrogyrie (hémisphère droit pas développé) qui a entraîné une hémiparésie gauche et des Troubles Envahissants du Développement sévères. Soren est non verbal donc il communique par cris, signes, gestes et pointages d’images. Il est en IME.
Voilà plus de 10 ans que Emmanuelle est immergée dans le monde du handicap. Elle a fait partie pendant plusieurs années du Réseau Loisirs Pluriel en tant que Présidente de l’association de Vitré et en tant que professionnelle. Elle est très investie bénévolement. En effet, elle aime participer, partager, sensibiliser au handicap et à tout ce qui entoure ce mot !
Elle n’a pas de tabous face à son quotidien, aime le partager de manière la plus positive possible malgré un quotidien chargé !
Sylvie Coadou
Sylvie, 53 ans, est Assistante de Direction spécialisée dans l’hygiène, la santé et la sécurité dans l’industrie.
Elle est mère de deux garçons âgés de 27 ans et de 17 ans et grand-mère d’une petite Jade de bientôt 2 ans.
A partir de 2009, Sylvie, cadette d’une fratrie de 3, est devenue aidante, seule, de ses parents vivant à 100 km de chez elle.
Elle a initié l’ensemble des aides, des suivis médicaux, de l’aménagement de l’appartement pour son père souffrant de la maladie de parkinson, tout en prenant le relai sur l’administratif, la comptabilité et en s’occupant de sa mère, non véhiculée. A la mort de son père, Sylvie a déménagé sa mère à côté de son domicile et s’est occupée d’elle ayant eu 3 avc, un cœur fragile et des soucis de santé. Sa mère est décédée en mai 2020, se laissant “glissée”, déphasée par la pandémie, l’isolement subi et l’absence sa fille qui n’a pas pu la revoir à cause du Covid
Annie Thirion
Annie a 49 ans et trois grands enfants et habite à proximité de Dijon. Informaticienne de formation, elle travaille dans une grande compagnie d’assurance.
Elle aime préparer des bons petits plats et de bons gâteaux pour sa famille et ses ami.es.
Elle apprécie la culture sous toutes ses formes : littérature, théâtre, presse scientifique, presse quotidienne.
A cela, s’ajoute une petite dose de sport pour garder la forme et le moral.
Annie est aidante de son conjoint atteint de la maladie de Parkinson depuis 1994 ( 27 ans).
Harmony Perriot
Aidante depuis son enfance pour ses deux parents, Harmony s’est sentie assez seule pendant des années face à cette casquette difficile à porter et très peu reconnue il y a 15 ans. À présent, elle voit son travail d’éducatrice spécialisée comme une évidence au vu de son parcours et des valeurs qu’elle voulait porter dans son travail.
En intégrant le jury PIA enfin Harmony souhaite contribuer à faire avancée le statut d’aidant.e et apporter son expérience !
Elle y voit une force en plus d’être parmi d’autres personnes qui ont vécu le même parcours. Elle souhaite à tout.es les candidat.es de croire en leurs projets et qu’ils aboutissent.
“Il y a encore beaucoup de travail pour que les aidant.es puissent se sentir autrement que simple « aidant.es » car derrière il y a des hommes et des femmes. “
Marie Bucelle
Marie est maman de Titouan 12 ans atteint d’une maladie génétique dégénérative rare et de Rose 9 ans.
Malgré le choc du diagnostic aux 3 ans de Titouan, les difficultés d’un quotidien lourd, l’hôpital toutes les semaines sans interruption, les nombreuses opérations, l’absence de solutions de répit, les nuits sans sommeil elle a toujours voulu travailler, à plein temps, pour avoir son espace où je n’ai pas l’étiquette de maman d’enfant malade.
Marie a progressé tout doucement sur ce difficile chemin de vie et aujourd’hui, elle aime dessiner autour du handicap, autour des situations que nous vivons en tant qu’aidant.es. Pour ouvrir une fenêtre sur ce monde méconnu, sensibiliser, raconter à ceux qui n’ont pas idée de ce qu’est un.e aidant.e. Raconter la douleur, le difficile, mais toujours avec humour, c’est son secret pour mieux le vivre !
Joan Duret
Joan, 40 ans, marié, ayant avec son épouse quatre enfants.
Ayant été bénévole dans une association pour enfants autistes, Joan a pu contribuer à libérer du temps pour les parents de ces enfants. L’action éducative visait à passer des temps ludiques avec un jeune enfant autiste pour soulager un peu la charge mentale et émotionnelle des parents, en leur libérant quelques petits instants sur les temps du midi. Durant ces expériences il a pu rencontrer des personnes dotées d’une énergie et d’une combativité incroyable ont aussi mis en lumière des situations douloureuses comme des aidants en situation de grande solitude et d’abandon face aux épreuves.
“La vie d’aidant, c’est un investissement du quotidien, provoquant parfois aussi une certaine forme de culpabilité, un épuisement émotionnel du fait de ne pas s’autoriser à vivre un peu aussi pour soi, sans pouvoir ou oser se soulager de cette charge mentale.”
Catherine Parisseaux
Maman aidante de sa fille Julie, 29 ans, atteinte d’une anomalie rare du fonctionnement du métabolisme menant à un déficit en GLUT 1. Sa fille, en situation de handicap, suit scrupuleusement un régime alimentaire strict, vital et contraignant (régime cétogène) depuis ses 16 ans, date du diagnostic, pour répondre aux besoins énergétiques de son cerveau. Elle n’est pas autonome pour la préparation de ses repas que Catherine cuisine au quotidien, avec un soutien ponctuel par son papa. Les questions de l’épuisement, du lien aux autres et des relais sont au cœur de leurs vies, bien remplies aussi parce que soutenues et en lien avec des associations. Assistante de service social depuis plus de 30 ans, j’ai aussi et toujours à cœur d’accompagner des personnes dont l’isolement a des conséquences sur leur santé et leurs conditions de vie.
“Prendre soin, être solidaire, sont des directions essentielles sur mon chemin de vie. Ma participation à ce jury en qualité d’aidante me procure joie, reconnaissance et est une responsabilité partagée qui prend tout son sens.”
Salima Rharmaoui
Salima est salariée d’un organisme de l’assurance maladie, étudiante et avant tout proche-aidante. Ses expériences personnelles et professionnelles dans son rôle d’aidante lui ont permis d’identifier le rôle et l’importance de sa place dans la relation patient-professionnel de la santé. En s’engageant en tant que membre du jury du Prix d’Initiative Aidant.es, Salima souhaite contribuer à sa manière à la reconnaissance, la valorisation et l’importance de leur rôle et de nos savoirs tout en donnant un pouvoir d’agir et ainsi œuvrer pour un environnement capacitant.
Leonora Razakandrainy
Leonora, 26 ans, est jeune adulte aidante depuis 20 ans de sa sœur âgée de 33 ans qui est atteinte de paralysie cérébrale, mais préfère s’appeler une aimante.
Elle a été « catapultée » avec ces responsabilités à la suite du divorce de ses parents et a dû constituer un duo fusionnel avec ma mère pour « apaiser » leur quotidien.
Aujourd’hui Leonora travaille en lien avec l’association Le Laboratoire de l’Égalité sur le sujet des aidantes afin de faire émerger le statut d’aidant.es et avec le département de la Manche pour sensibiliser à la vie des jeunes aidant.es, qui ont une double vie et qui la dissimulent très bien, jusqu’au burn out parfois.
“Je suis honorée de faire partie de ce jury et de pouvoir mettre en avant les initiatives en faveur de nos pairs et surtout pour lutter contre cet isolement social qui s’est encore accru avec le contexte sanitaire que l’on connaît tous.
J’ai hâte de découvrir les projets qui contribueront à améliorer la vie des aidant.es et de connaître les merveilleuses histoires derrière les projets. »
Delphine Damanin
Depuis quelques années Delphine occupe un poste de Chef de projet au sein de l’action sociale retraite de Malakoff Humanis, un groupe qui met sa performance au service de l’utilité sociale.
Ses différentes missions lui permettent d’une part d’être au plus proche des acteurs qui militent pour une reconnaissance des aidant.es., et d’autre part, de soutenir l’innovation pour l’émergence de solutions adaptées.
Cette crise sanitaire sans précédent a accentué l’isolement social de toutes et tous et plus particulièrement celui des aidant.es. En tant que membre du jury du PIA, Delphine se dit impatiente de découvrir toutes ces structures qui leurs proposent des solutions concrètes.
Anne-Sylvie de Chauvigny
Anne-Sylvie de Chauvigny, gestionnaire immobilier, a 40 ans et est maman de deux enfants de 4 et 8 ans, aidante depuis 4 ans de son mari transplanté cardiaque il y a un an et désormais dialysé et en attente d une greffe de rein.
Alexandra Dubois-Ghidalia
Forte d’expériences professionnelles dans le secteur privé pendant presque 20 ans, Alexandra s’est orientée vers le secteur de l’Economie de Sociale et Solidaire en qualité de chargée du développement des partenariats ses dernières années.
Pendant de nombreuses années , Alexandra s’est confrontée à toutes difficultés que peuvent rencontrer les aidant.es vivant seule à domicile avec l’aidé, sa mère atteinte de la maladie de Parkinson décédée depuis. Elle a accompagné également beaucoup plus jeune, un autre proche en fin de vie, atteint d’un cancer.
Elle a ajouté à ses nombreux déplacements de travail les allers-retours à l’hôpital, les rendez-vous médicaux, le recrutement et l’organisation des venues des auxiliaires de vie à domicile, les imprévus et les différentes démarches administratives et financières, les congés de proches aidant.es non rémunérés à l’époque.
Antoine Candelier
Antoine travaille sur le sujet des aidant.es depuis 2015 au sein d’Harmonie Mutuelle, dans le cadre de demarche de responsabilité sociétale. Parmi les différents enjeux de société, la cause des aidant.es est un défis majeur pour les entreprises dans les années à venir. Aussi, il est mobilisé au sein du collectif je t’aide et au delà sur ce sujet, notamment au sein de son entreprise autant vis à vis des collaborateur.rices aidant.es que vis à vis des solutions concrètes apportées à nos adhérent.es.
En tant que juré, Antoine est très intéressé de découvrir les innovations portées le plus souvent par les aidant.es elles.eux-mêmes.
Marie-Laure Linon
Marie-Laure est devenue, à l’adolescence, aidante de sa mère atteinte d’un trouble psychique.
Cette expérience l’a impactée au point de choisir des métiers centrés sur la relation d’aide. Psychologue clinicienne, elle accompagne actuellement les professionnel.les du médico-social à retrouver sens et énergie pour créer une vie pro/vie perso épanouie. Marie-Laure interviens aussi en Ehpad auprès des résident.es et des familles.
“Je suis honorée de faire partie de ce jury pour mettre en avant la cause des Aidants.et des initiatives innovantes face à l’isolement social.”
Audrey Collignon Buisson
Audrey 37 ans mariée, maman de 3 enfants, aidante de ma grand-mère âgée de 86 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Leur Grand mère vit avec elles.eux depuis 8 mois, être aidante, dit-elle, c’est « apprendre à danser sous la pluie, je l’ai lu dans un livre et je trouve que cela reflète bien la réalité du quotidien qui n’est pas toujours simple. »
Hervé Raquin
Hervé Raquin est Délégué Général de l’association d’assurés ANPERE.
Depuis de nombreuses années notre association est sensible à la problématique des aidant.es. Nous relayons via notre site Internet de nombreux articles sur le sujet en collaboration avec la Maison des Aidants et la Compagnie des Aidants. C’est pourquoi nous avons décidé cette année d’être partenaire du Collectif Je t’aide. D’autre part être jury du Prix Initiative Aidant.es permet à notre manière de participer à la mise en lumière des initiatives pour les aidant.es qui sont toujours de plus en plus nombreuses et nombreux.
« Je me réjouis de découvrir les projets qui amélioreront la vie des aidant.es d’aujourd’hui et de demain ».