Unique assisteur mutualiste en France.

RMA propose ainsi depuis 2003 une plateforme de services, où les Conseiller.e.s téléphonique / Chargé.e.s d’Assistance développent une démarche d’écoute active, dans un climat de bienveillance. Avec chaque bénéficiaire, une relation personnalisée est installée, centrée sur le service, le conseil et l’accompagnement, afin de répondre au mieux aux attentes et aux besoins de chacun.

Pouvez-vous présenter votre structure en quelques mots ?

Ressources Mutuelles Assistance (RMA) a été créée en 2002 par deux mutuelles, qui souhaitaient faire évoluer le métier de l’Assistance, en plaçant l’humain au cœur de notre relation avec les bénéficiaires en particulier lorsqu’ils font face à un aléa de vie, un aléa de santé. C’est ainsi que RMA s’est construit en tant qu’unique assisteur mutualiste avec le principe de prendre soin de nos collaborateurs pour qu’ils prennent soin de nos bénéficiaires. Aujourd’hui, nous accompagnons près de 12 millions de personnes protégées en France à travers leurs complémentaires santé et nous sommes spécialisés dans l’Ecoute, Conseil & Orientation (ECO), l’Assistance aux personnes, l’Accompagnement psycho-social et la coordination de services.

A qui vous adressez-vous exactement ?

Nous apportons des solutions majoritairement aux complémentaires santé, issues du monde de la mutualité, mais également des assureurs, des courtiers et de plus en plus d’entreprises qui mettent en place des services auprès de leurs salariés, dans une démarche de qualité de vie au travail.

Qu’est-ce qui a déclenché votre engagement ?

RMA reçoit plus de 400 000 appels par an de bénéficiaires faisant face à un aléa de vie, un aléa de santé.  D’une simple hospitalisation, en passant par l’annonce d’un cancer, d’un handicap, jusqu’à la fin de vie.  Très vite, nous avons constaté que plus de 30% des cas, l’appelant n’était pas le bénéficiaire mais bien un.e aidant.e qu’il en est conscience ou non.  De ce fait, nous avons rapidement constaté qu’un.e aidant.e faisait face à de nombreuses difficultés et que nous devions l’aider à mieux comprendre le rôle qu’il tient et l’accompagner dans le quotidien du binôme aidant.e-aidé.e, les moments difficiles et lors de la fin de situation d’aidance.
Nous avons ainsi développé une offre qui est dédiée au binôme aidant.e-aidé.e et que nous poussons auprès de tous nos partenaires clients ou prospects car l’aidant.e joue un rôle essentiel dans le parcours de soins de nos bénéficiaires.

Nous nous sommes donc engagés dès 2014 auprès du Collectif Je T’aide pour soutenir la cause de l’aidance et en apportant notre expertise et nos ressources, en particulier nos travailleurs sociaux et psychologues à travers la ligne téléphonique nationale de la JNA.

Quelle est la mission poursuivie par vous et vos équipes ?

Notre mission est d’accompagner chaque bénéficiaire lors d’un aléa de vie, afin de l’écouter, le conseiller et l’orienter de la meilleure façon possible en s’appuyant sur les dispositifs légaux et extra-légaux et sur nos services d’assistance et d’accompagnement psycho-social.

Nos valeurs de solidarité, d’éthique et de proximité font partie intégrante du quotidien de nos chargés d’assistance et leur permettent au quotidien de faire preuve d’une écoute active et d’empathie. Ainsi ils détectent les situations d’aidance le plus en amont possible afin que l’on puisse mettre en œuvre l’accompagnement nécessaire à rendre.

Nous sommes convaincus que plus nous serons dans une démarche pro-active des aidant.e.s, et du binôme aidant.e-aidé.e, plus nous pourrons faciliter le quotidien du binôme et ainsi limiter les situations de crise.
L’aidant.e est une pierre angulaire dans l’accompagnement des personnes fragiles (situations de maladies redoutées, d’handicap ou de dépendance). Il doit faire partie intégrante du système global de la prise en charge du « patient » et être reconnu à sa juste valeur humaine, sociale et soutien logistique qu’il apporte.

RMA se mobilise au quotidien pour mieux accompagner les situations d’aidance et aspire à une prise de conscience collective de l’enjeu qu’elles représentent.

Quels services proposez-vous pour les aidant.e.s ? 

RMA propose l’accès à un service d’accompagnement psycho-social par téléphone. Ce service vous permet de bénéficier d’un espace de parole et d’écoute ainsi que de conseils personnalisés et adaptés à votre situation. Cet espace peut permettre l’expression libre de vos ressentis, vos inquiétudes, et vos questionnements L’accompagnement se fait avec un.e professionnel.le de formation psychologue et/ou travailleur.euse social.e, dédié.e et soumis.e à la confidentialité, qui vous accompagnera tout au long de votre parcours d’aidant.e et pendant toute la période dont vous aurez besoin, autant ponctuellement que dans la durée. L’accompagnement par téléphone peut vous être facilitant notamment sur le fait que vous n’ayez pas à vous encombrer de l’organisation des déplacements pour les entretiens et sans que vous ayez à vous préoccupez de savoir ce que vous allez faire de votre proche pendant nos échanges. Notre service peut être amené à vous accompagner sur différentes thématiques, guidance dans vos actes de la vie quotidienne, dans votre vie relationnelle, professionnelle ou matérielle. Nous pouvons également travailler ensemble sur le besoin de répit et prévenir votre épuisement.

Le service psychologique peut vous proposer un soutien en partant de votre propre situation, de ce qui peut vous mettre en difficulté. Ces temps d’échanges vous permettent de prendre un temps pour vous. Un temps pour poser les « choses », évoquer vos besoins, vos manques, vos difficultés mais aussi vos réussites. Ces moments ouvrent ainsi à de possibles propositions d’orientations spécifiques et adaptées, notamment vers le service social avec qui nous travaillons.

Le service social vous propose d’échanger sur votre situation, vos besoins afin de vous conseiller et de vous informer sur des dispositifs, des démarches et également sur les réglementations en vigueur. L’accompagnement va partir de vos priorités en mettant à profit vos capacités à faire face. Nous pouvons ajuster notre niveau d’accompagnement en fonction de ce que vous souhaitez, de votre autonomie.

Cas concret : Madame est âgée de 72 ans, elle est aidante de son mari, atteint d’une pathologie neurodégénérative qui les a amenés à quitter leur région afin de se rapprocher de la famille de Monsieur et de pouvoir avoir l’aide et le soutien de quelques proches. Mme rencontre également des difficultés dans ces déplacements du fait d’arthroses au niveau du genou. L’état de santé de Mr se dégrade de plus en plus depuis plusieurs mois. Mme exprime être en difficulté, se sentir épuisée et proche de la rupture. Le couple n’a jamais mis en place d’aides car Mme souhaitait s’occuper de tout. Mr n’est plus en capacité de faire un certain nombre de gestes de la vie quotidienne tels que la toilette et l’habillage, il a en effet besoin d’être stimulé pour le faire.

Axes de travail proposé par l’accompagnement social :

  • Echanger sur la situation et clarifier les besoins qui sont prioritaires pour Mme et pour permettre à Mr de rester à son domicile dans les meilleures conditions possibles.
  • Information sur les dispositifs d’aides pouvant répondre aux besoins du couple: Information sur la défiscalisation des services à la personne, le dispositif APA du département permettant d’obtenir des financements sur de l’aide à domicile et sur des dispositifs de répit pour permettre à Mme de prendre du temps pour elle, Information sur la carte inclusion pour Mme afin qu’elle obtienne une priorité dans ces déplacements.
  • Information auprès de Mme sur la possibilité d’être accompagné par le service psychologique du service.

Axe de travail proposé par le service psychologique :

Madame s’est tout de suite saisie de la proposition de l’assistante sociale. Elle évoque le besoin d’être soutenue et aidée dans ce contexte difficile. Ces entretiens ont eu pour but d’offrir un espace de parole à Mme afin de lui permettre de verbaliser librement ses émotions et de réfléchir à son rôle d’aidante. Mme s’est servie de ces échanges pour questionner sa posture auprès de son mari, verbaliser ses difficultés, explorer ses sentiments ambivalents et complexes, ses inquiétudes, légitimer l’idée de se préserver soi pour être mieux présente auprès de lui. Cette élaboration autour de sa place d’aidante permet à Mme d’envisager plus facilement de nouvelles manières de faire et d’être auprès de son conjoint, ce qui constitue une aide importante au regard de l’évolution de la maladie et de l’angoisse qu’elle fait surgir au sein du couple. Le soutien psychologique prend ici tout son sens et permet une ouverture sur des pistes de réflexion jusqu’alors « inenvisagées ».

Madame a pu faire part de ses ressentis, ses ambivalences, son épuisement et des moments de déprime qu’elle peut traverser. Il s’est donc agit, dans un premier temps, d’accueillir sa parole pour ensuite l’accompagner vers une tentative d’élaboration autour d’une position d’aidante qui puisse lui permettre de mettre en place ou trouver les ressources pour se préserver, afin de maintenir une possibilité de continuité de présence et de qualité de lien auprès de son mari. Madame investit l’espace de travail ainsi proposé.

Quel(s) combat(s) menez-vous aujourd’hui ? Quelles évolutions voulez-vous voir émerger ?

Il paraît essentiel d’œuvrer en partenariat, en réseau coordonné, de plus en plus impliqué pour être au plus près des familles afin que chaque aidant.e puisse se repérer et être accompagné par un guichet unique pouvant coordonner les acteurs médico-psycho social avec les familles et proches.

Des avancées liées aux réformes sur la reconnaissance du statut des aidant.e.s et sur le financement du congé proche aidant.e sont des premières évolutions à souligner même si le chemin reste long dans la prise en compte des différents impacts que ce statut représente tant sur le plan psychologique, matériel ou financier.

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